Colomba, de Prosper Mérimée, a donné une image romanesque et tragique de la tradition de la Vendetta en Corse.

L’histoire de Colomba

La jeune Colomba della Rebbia a vécu un traumatisme : son père a été assassiné sous ses yeux par l’avocat Barricini, chef d’une famille rivale. Habile et influent, Barricini a  réussi à éviter la justice. Mais Colomba réclame vengeance ! Quand son frère, Orso della Rebbia, rentre en Corse après une brillante carrière militaire dans les armées de Napoléon, elle le pousse à remplir son devoir de chef de clan : il doit venger son père et abattre son meurtrier ! Mais le jeune homme, tiraillé entre la vendetta telle que la prônait ses ancêtres, son sens de la justice acquis dans l’armée, et son amour pour une jeune, riche et ravissante anglaise, ne sait que faire.

Pour quelle solution Orso va-t-il finalement opter ? schioppetto, stiletto o strada ? Ou, en français, fusil, stylet (couteau effilé) ou fuite.

Pourquoi faut-il le lire ?

Colomba, avec Carmen, est considéré comme une oeuvre majeure de Prosper Mérimée. Pour écrire cette nouvelle, publiée la première fois en 1840, l’auteur, qui séjourna en Corse en qualité d’inspecteur général des Monuments historiques, s’est inspiré de faits réels. Le village de Fozzano, dans les environs de Sartène, avec ses austères maisons en pierre qui s’observent, dans leur immobilité lapidaire, en chiens de faïence, ne peut que plonger le visiteur dans l’ambiance terrible et tragique de la vendetta corse.