Les 7 plus beaux villages du Gard

1. Aigues-Mortes

Avec un peu moins de 10 000 habitants, Aigues-Mortes n’est plus vraiment un village. Mais cette cité médiévale en Camague mérite sa place dans ce classement tant elle abrite un patrimoine exceptionnel.

Fondée au XIIIe siècle par Saint Louis, Aigues-Mortes est un parfait exemple de ville médiévale construite ex nihilo. La cité devait offrir un débouché maritime au royaume de France sur la Méditerranée, à l’époque où Marseille était encore sous domination étrangère. C’est depuis ce port notamment que Saint Louis partit pour les croisades en 1248 et 1270. La ville conserve un plan en damier régulier, entouré de remparts parfaitement conservés qui forment un rectangle au cœur de la Camargue. Aujourd’hui,

Le centre historique d’Aigues-Mortes est une ville-musée vivante, qui se visite volontiers. Mais vous aimerez surtout découvrir les remparts, dont une partie est accessible aux visiteurs, ainsi que le château donjon construit dans un angle.

Crédit Photo : Benjamin Smith – Wikimédia Commons (CC BY-SA 4.0)

2. Aiguèze

Dominant les gorges de l’Ardèche, Aiguèze fut fondé au haut Moyen Âge, autour d’un éperon rocheux stratégique dès le IXe siècle. Ce village fortifié, classé parmi Les Plus Beaux Villages de France, conserve les vestiges d’un château médiéval qui défendait autrefois la frontière du Languedoc.

Ses ruelles pavées, ses passages voûtés et ses maisons de pierre rappellent son importance militaire et sa prospérité passée. L’église Saint-Roch, bâtie sur les fondations d’un ancien lieu de culte païen, témoigne de la piété rurale. L’ancien chemin de ronde offre quant à lui une vue spectaculaire sur les falaises et les méandres de l’Ardèche.

Le petit village d’Aiguèze séduit par son équilibre entre puissance défensive et charme méridional.

Crédit Photo : Crédit Photo : Jcb-caz-11 – Wikimédia Commons (CC BY-SA 4.0)

3. Barjac

Barjac tire son origine d’un castrum médiéval établi au XIe siècle, mais la ville existe depuis plusieurs millénaires. Durant l’Antiquité, des hommes se sont installés ici, sur le tracé de la Voie d’Antonin, la voie romaine entre Valence et Nîmes. Mais c’est à la Renaissance que le village connaît son apogée, quand la cité tombe dans l’escarcelle des comtes de Roure au XVIIe siècle.

Son urbanisme régulier s’articule autour d’une place centrale et de l’ancien château des Comtes du Roure, aujourd’hui reconverti en centre culturel. Les hôtels particuliers, les linteaux sculptés et les placettes ombragées témoignent de la richesse des habitants, qui cultivent depuis des siècles un art de vivre raffiné.

Crédit Photo : Vi..Cult… – Wikimédia Commons (CC BY-SA 3.0)

4. La Roque-sur-Cèze

Fondée dès le Xe siècle sur un éperon rocheux, La Roque-sur-Cèze contrôlait un gué sur la rivière, ce qui lui valut très tôt une importance stratégique et commerciale. Son vieux pont à douze arches, construit au Moyen Âge, témoigne aujourd’hui encore de cette vocation de passage. Il a traversé les siècles et résisté aux crues.

Le village, classé parmi Les Plus Beaux Villages de France, conserve les vestiges d’une forteresse féodale détruite durant les guerres de Religion. Ses calades abruptes, ses maisons en calcaire doré et ses vues sur les célèbres cascades du Sautadet en font une destination touristique de première importance. Chaque pierre porte ici la mémoire des siècles, entre violences guerrières et beauté sauvage.

Crédit Photo : Olivier62 – Wikimédia Commons (CC BY 1.0)

5. Lussan

Mentionné dès le XIe siècle, Lussan s’est développé autour d’un castrum perché, dont les remparts dominent encore aujourd’hui la plaine gardoise. Ce village ceint de murailles conserve un cachet médiéval intact, accentué par la présence d’un château reconstruit au XVIIe siècle, désormais siège de la mairie.

Lussan fut longtemps un bastion protestant dans un pays marqué par les conflits religieux. Aujourd’hui, il allie son héritage défensif à une vie culturelle discrète mais vivante, entre expositions, artisanat et nature préservée. Prenez le temps de vous perdre dans Lussan : les ruelles pavées, bordées de maisons rustiques, mènent à des panoramas spectaculaires sur les collines environnantes.

Crédit Photo : Chris06 – Wikimédia Commons (CC BY-SA 4.0)

6. Montclus

C’est autour d’un prieuré bénédictin établi au XIIe siècle que Montclus prit forme, dans une boucle paisible de la Cèze. Son nom évoque la montagne close, en écho à son implantation encaissée dans un méandre de la rivière. Le village s’est structuré en ruelles étroites, regroupées autour de son ancien donjon quadrangulaire, seul vestige d’un ancien château qui n’a pas survécu au passage du temps. Son histoire fut mouvementée : ay XVIe siècle, il fut notamment durement frappé par les guerres de Religion, qui opposèrent catholiques et huguenots jusque dans ses rues.

Montclus conserve une rare homogénéité architecturale, sans constructions modernes visibles. Aujourd’hui, Montclus demeure un havre intemporel, figé dans la lumière dorée des Cévennes gardoises.

Crédit Photo : stephane deneits  – Wikimédia Commons (Domaine Public)

7. Uzès

Uzès est née sur les ruines d’un oppidum gallo-romain, et devient dès le Ve siècle un évêché particulièrement influent. La cité ecclésiastique entre véritablement dans l’histoire avec la création du duché d’Uzès en 1565, le tout premier de France en dignité.

Ville d’art et d’histoire, Uzès a su préserver son exceptionnel patrimoine : la tour Bermonde, dernier vestige du château comtal, les hôtels particuliers à façades sculptées, les ruelles médiévales et la célèbre place aux Herbes bordée d’arcades. La cathédrale Saint-Théodorit et le temple protestant rappellent la complexité religieuse de la cité. D’inspiration à la fois méridionale et classique, Uzès est pour moi l’une des plus belles villes du Gard, et vous prendrez plaisir à vous y promener.

Crédit Photo : Mike Prince  – Wikimédia Commons (CC BY 2.0)