Les vivants et les ombres, de Diane Meur

Les vivants et les ombres est un roman de Diane Meur, qui se déroule durant le début du XIXème siècle.

L’histoire du roman Les vivants et les ombres

En 1821, la Galicie est une province de l’actuelle Pologne, qui appartenait alors au puissant empire habsbourgeois. La famille Zemka, obscure lignée de petite noblesse, parvient à reconquérir les terres familiales et s’engage avec fièvre et ferveur dans la lutte qui doit conduire à l’indépendance de la Pologne. Les vivants et les ombres retrace l’histoire de cette famille sur plusieurs générations, qui du début de la guerre d’indépendance aux révolutions de 1848 et au désastre de 1914, accompagne les évolutions, parfois heureuses, souvent dramatiques, des nations européennes en devenir.

Cette famille condense en elles toutes les attentes et toutes les souffrances du monde extérieur, celui d’au-delà les limites de ce petit domaine qui se rêve grand, entre folies mesquines et grandes oeuvres.

Pourquoi faut-il le lire ?

Diane Meur surprend par son choix narratif. Celle qui raconte l’histoire n’est autre que la maison qui voit naître, grandir, passer puis disparaître des générations de Zemka. Une façade blanche, un fronton néoclassique, dans les goûts de l’époque, voilà posé le portrait du narrateur. Les murs guettent le quotidien des habitants, et écoute, avec leurs oreilles, les échos à la fois proches et lointains de l’histoire européenne. Les femmes surtout, reléguées aux seconds rôles et tâches subalternes, apparaissent aux yeux de Diane Meur comme les véritables héros tragiques de ce roman à l’ambiance indéfinissable, prenante, enivrante et vaguement dérangeante.

Les vivants et les ombres a été primé en 2008 aux Rendez-vous de l’Histoire.