Tourisme et Patrimoine à Salives

Le donjon

Le donjon de Salives s’élève au centre du village, et est pratiquement devenu son emblème. Érigé au XIe siècle, l’édifice s’élève à une hauteur imposante de 18 mètres, ses murs épais mesurant 2,80 mètres.

L’élément le plus remarquable est la porte située au sommet de sa façade sud-est. Agrémenté de trois archères, le donjon comporte une salle en forme de L, voûtée à son sommet dans l’angle nord-ouest.

Malheureusement, au fil du temps, le donjon s’était effondré. Heureusement, une restauration complète a été entreprise en 1997 pour le remettre en valeur. Il est une « coquille vide », mais digne d’intérêt pour les amateurs.

Les remparts

La ville de Salives est protégée par une enceinte de 1,4 kilomètre de long. Les remparts ont été habilement restaurés en 1999, et une promenade balisée vous permet de découvrir l’ensemble de cet ouvrage et d’admirer les tours.

Les remparts de Salives datent du XIIIe siècle, et ont été remaniés au XVe siècle. Salives, en effet, appartenait au XIIIe siècle aux possessions du Duc Hugues IV, qui en comprit l’importance : Salives contrôlait en effet l’accès la haute vallée de la Tille et en surveillant le vaste plateau allant d’Echalot à Fraignot, à proximité des puissants seigneurs de Grancey.

Le seigneur de Salives fit fortifier le bourg autour du donjon, établissant une prévôté et une châtellenie (ultérieurement transférée à Saulx-le-Duc). Grâce à la présence du château, de nombreux officiers et commerçants affluèrent, contribuant ainsi à la prospérité du village.

Cependant, deux siècles plus tard, en 1437, les habitants de Salives adressèrent une supplique à Philippe le Bon pour réduire leurs charges, car les paysans étaient régulièrement prélevés par les soldats, les empêchant de travailler.

Le Duc Philippe répondit favorablement à la demande des habitants et allégea leurs charges. De leur côté, pour se prémunir contre les raids, les habitants renforcèrent les fortifications de leur bourg.

Le lavoir

Construit à la fin du Moyen-âge, en 1842, ce lavoir offre une atmosphère paisible et lumineuse, grâce à une charmante série de quatre arcatures par lesquelles les rayons du soleil viennent caresser la source de la Tille. C’est cette source qui a donné son nom au village, « Salives », qui provient soit d' »Aquas Salivas » signifiant « eaux jaillissantes », soit de « Sacriba » signifiant « source sacrée ».

Dans le passé, les gens venaient ici implorer des guérisons ou prier pour obtenir la pluie. Afin de rappeler la vocation sacrée de cette source, le village a fait appel à un artiste contemporain, John Armleder. Il a créé des cabochons en pierres étincelantes, éclairés par un jeu de lumière, mettant ainsi en évidence le caractère merveilleux de cet endroit.

L’église Saint-Martin

Placée sous le patronage de Saint-Martin, évangélisateur de la Gaule, l’église de Salives, construite avant le Concile de Trente, est orientée à l’est. Sa partie la plus ancienne est le sanctuaire : le coeur date du XIe siècle. Il est entouré d’une grille de communion du XVIIIe siècle, classée à l’inventaire des Monuments historiques. Cette dernière est ornée de médaillons en bronze reprenant les outils de la Passion : marteau, tenaille, échelle, lance, fouet, couronne d’épine, éponge, lanterne des oliviers, les trois dés…

La chapelle castrale date quant à elle du XVe siècle, et la nef est du XVIIe siècle (remaniée au XIXe siècle). Elle a gardé sa corniche à corbeaux écussonnée, son pignon (XIVe) offrant au regard un tympan tréflé orné d’une rose templière à cinq pétales. L’église possède par ailleurs une statuaire remarquable.

La maison des Templiers

En quittant le village en direction du bourg de Montarmet, vous pouvez découvrir une imposante demeure privée qui semble avoir des liens étroits avec les Templiers, selon de nombreux indices concordants. L’intérieur de cette résidence abonde en effet en symboles templiers, renforçant cette impression.

De plus, le lieu où elle est érigée porte le nom de « La Magdeleine ». Il est intéressant de noter que la commanderie des Templiers de Dijon était appelée la « Commanderie de la Magdeleine », et les Templiers vouaient une vénération spéciale à Sainte Marie-Madeleine, également connue sous le nom de « Magdaléenne ».

Vous pouvez admirer ces puissants murs depuis l’extérieur de la propriété, et rêver au temps des Templiers.

Le Puits Fortifié

Le Puits fortifié représente l’une des curiosités de Salives. Cette tourelle carrée du XIVe siècle, munie d’une échauguette d’angle, est caractérisée par des murs épais de près de 2 mètres, dotés de meurtrières.

Son objectif était essentiel. En effet, en cas de siège, il permettait de protéger la précieuse ressource en eau du village. Le puits était en effet en communication directe avec la source de la Tille. Après avoir été comblé jusqu’en 1995, le puits a depuis été soigneusement restauré et est maintenant ouvert aux visiteurs.

Le colombier

Ce colombier impressionne avec ses 1282 cases. Il a malheureusement jamais rempli sa fonction, car il a été achevé à l’époque troublée de la Révolution française.

Le nombre de cases, appelées boulins, témoigne de la richesse et de la prospérité de son propriétaire.

Le colombier de Salives se trouve dans une propriété privée, ce qui signifie qu’il n’est accessible au public que lors des Journées du Patrimoine.

Office de Tourisme de Salives

Adresse : 1 Rue du Moulin, 21580 Salives
Téléphone : +33 03 80 75 64 09
Site Web : www.salives.com