Romans Historiques Provence


L’histoire de la Provence offre une multitude de thèmes et de personnages aux auteurs de romans historiques, de la Préhistoire à l'époque contemporaine.

Les terres provençales sont habitées depuis la Préhistoire, comme en témoignent les grottes ornées de Chauvet (Ardèche) et de Cosquer (Marseille). De nombreuses fouilles nous ont permis d'en apprendre plus sur la vie quotidienne de nos lointains ancêtres, et des auteurs ont tenté de représenter leur histoire dans des romans passionnants.

Dans l’Antiquité, la région est d’abord occupée par les Salyens, un peuple celto-ligure qui a établi sa principale cité, l'oppidum d'Entremont, à l'emplacement de l'actuelle Aix-en-Provence. Ce territoire attire l’attention des Grecs, et des marins venus de Phocée fondent la cité de Massalia vers 600 av. J.-C. : la légende de Gyptis et Protis, qui présente un récit mythique de la création de Marseille, n'a rien à envier au mythe de la fondation de Rome. Les Grecs se cantonnent au littoral, où ils établissent des comptoirs commerciaux.

En 121 av. J.-C., Rome crée la Provincia Romana, donnant son nom à la région. Sous l’Empire, la Provence devient un territoire prospère, avec un réseau dense de villes, routes, aqueducs et villas, dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui : Arles, Nîmes, Vaison-la-Romaine, Orange ou Glanum en témoignent !

Au Moyen Âge, la Provence subit les vagues d’invasions (Wisigoths, Burgondes, Sarrasins) avant de connaître une période plus stable dans le giron du Saint-Empire romain germanique. À partir du Xe siècle, elle devient un comté autonome, gouverné par de puissantes familles féodales. Le rattachement à la couronne angevine au XIIIe siècle lui apporte un regain d’influence. En 1481, à la mort du dernier comte (le bon roi René), la Provence est intégrée au royaume de France. Elle conserve malgré tout ses privilèges et son identité culturelle forte.

Après ce rattachement, l'Histoire de la Provence suit celle de la France. Le territoire est marqué par les Guerres de Religion, comme le reste du pays, et plusieurs villages du Luberon sont notamment réduits en cendres. La Révolution marque la fin des particularismes locaux. La région participe activement à la vie nationale, mais reste en marge des grands foyers industriels du XIXe siècle. Seule Marseille se développe fortement autour de son port et d'industries porteuses.

C’est au XXe siècle que la Provence connaît une nouvelle dynamique : essor du tourisme, développement des métropoles (Marseille, Nice), et affirmation d’un patrimoine culturel et naturel exceptionnel.

La cité pontificale d'Avignon et le Comtat Venaissin fascinent de nombreux lecteurs. Pendant près d'un siècle, la Provence a été le centre politique et spirituel d'une grande partie de l'Europe, et de nombreux romans historiques s'intéressent à cette période. La Tour des Anges, de Michel Peyramaure, retrace avec talent l'épopée des papes en Avignon durant le XIVe siècle.

La ville de Marseille est à l'honneur dans plusieurs romans historiques sur la Provence. Je vous conseille notamment La ville des tempêtes, de Jean Contrucci, qui se déroule pendant un épisode méconnu du grand public, quand la cité phocéenne s'est dressée contre Henri IV et s'est affranchie du Royaume de France pendant plusieurs années. Vous pouvez également lire Le Comte de Monte Cristo, le grand classique d'Alexandre Dumas dont une partie du récit se déroule également à Marseille.