Sir Arthur Conan Doyle, l’auteur de Sherlock Holmes, s’est aussi essayé au roman historique sur le Moyen-âge avec La compagnie blanche.

L’histoire de la Compagnie blanche

Le jeune Alleyne Edricson est confié à la disparition de son père, seigneur de Minstead, à une abbaye, qui doit pourvoir à ses besoins jusqu’à ce qu’il devienne un homme capable d’affronter seul le monde. Quand ce jour arrive, Alleyne part sur les routes. Rapidement, il constitue autour de lui une petite troupe de compères qui deviendront des amis d’une fidélité à toute épreuve.

Rêvant d’aventure, la petite troupe rejoint Sir Nigel, vétéran de la Guerre de Cent Ans admiré par tous pour ses exploits guerriers, lorsqu’il s’apprête à quitter l’île pour rejoindre la province de Guyenne, sur le territoire du royaume de France. Là-bas, le grand capitaine doit prendre la tête de la Compagnie Blanche, compagnie d’archers d’élite crainte par tous qui doit servir le Prince Noir lors de ses chevauchées en terre ennemie.

Alleyne, très vite remarqué par Sir Nigel, devient son écuyer. Il franchira avec lui les Pyrénées et le suivra, vivant mille péripéties, jusqu’à Pampelune où il affrontera les troupes coalisées de la France et de Castille, menées par le célèbre combattant français Du Guesclin.

Pourquoi faut-il le lire ?

Conan Doyle, peu de gens le savent, considérait le roman historique comme son genre de prédilection. La Compagnie Blanche, publiée en 1890, fut accueillie positivement par la critique qui y vit un livre de grande qualité, à l’indéniable dimension épique digne de l’idée qu’on se faisait alors du Moyen-âge, perçu comme une époque romantique, flamboyante et obscure.

Les hauts faits d’armes, l’ambiance fébrile et festive des tournois, les terribles duels, où il ne peut y avoir qu’un vainqueur, même lorsque deux héros s’affrontent, est particulièrement bien restituée par Conan Doyle. L’épopée n’empêche pas l’humour, et le récit, mené tambour battant, flirte avec une légèreté qui ne fait qu’apporter à la dimension chevaleresque.