L’illusion cathare est un roman historique Moyen-âge de Jean-François Nahmias qui se déroule au Moyen-âge, durant la croisade albigeoise.
L’histoire de l’illusion cathare
L’occident du XIIIème est paradoxal. Tandis qu’un peu partout, les villes érigent des cathédrales qui rivalisent de taille et de finesse, les cours des grands résonnent des chants des troubadours et des badineries de l’amour courtois.
Mais certains dénoncent les excès des uns et des autres. Les Cathares dénoncent l’excès de richesse de l’Eglise Catholique et les ors déployés lors de la liturgie, et rejettent l’allègement des moeurs. Le monde tel que nous le connaissons, pour eux, est l’oeuvre du diable qui a ainsi attiré les anges et les a fait déchoir en hommes. En Occitanie, Austorgue de Fanjeaux est une adolescente perturbée, particulièrement fragile. Sa mère la place dans une maison cathare. Mais la progression des idées cathares inquiète l’église catholique, qui voit s’éloigner des âmes de son ministère, et des revenus de son escarcelle. Austorgue de Fanjeaux devient l’enjeu des différentes forces spirituelles en présence : Isarn de Caraman, qui est un parfait cathare s’oppose à Dominique de Guzman, le futur Saint Dominique, et Frère Durand, qui est proche par sa vision de Dieu et sa foi, de François d’Assise dont il est contemporain.
Et si finalement, l’amour emportait le coeur et l’âme de la belle Austorgue ? Tristan de Bièvres, qui revient de Terre Sainte, tombe follement amoureux d’elle, alors qu’il ne l’a encore jamais vue. Il veut absolument l’approcher pour pouvoir l’aimer pleinement, et charnellement.
Pourquoi faut-il le lire ?
L’illusion cathare a été récompensé par le prix du roman historique Jean d’Heurs. Jean-François Nahmias redonne vie au quotidien d’hommes et de femmes passionnés, partagés entre des fois et des aspirations différentes, entre sainteté et concupiscence, vertus et rêves d’amour. Le catharisme, souvent idéalisé par les romantiques, présentée comme une religion martyre, nous offre dans L‘illusion cathare un tout autre visage. Celui d’une religion engagée sur le chemin de l’extrémisme, qui rejetait ce monde et ces plaisirs, et qui avait pour finalité la suppression de toutes les passions, de toutes les émotions autres que la foi, pour permettre à l’homme de se libérer de sa condition humaine… De disparaître…
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