La peur, de Gabriel Chevallier

La peur est le récit, vécu, d’un soldat qui a survécu à la première guerre mondiale et ses atrocités. Un roman historique, certes, mais aussi et surtout un poignant témoignage.

L’histoire de la peur

Nombreux sont ceux qui ont sacrifié leur vie sur l’autel de la barbarie et des impérialismes. Plus nombreux encore sont ceux qui sont revenus de cet enfer. Mais, même s’ils ne portent pas, dans leurs chairs, les séquelles de la guerre, n’ont-ils pas laissé sur les champs de batailles de la Marne, de Verdun ou du Chemin des Dames une part d’eux-mêmes. Ils ne seront plus jamais les mêmes.

« Surtout, je ne dois pas penser… ». La pensée, dans un monde où la mort danse la gigue avec l’absurde boucherie des hommes détruits par d’autres hommes, n’a pas sa place. Cette guerre, Gabriel Chevallier la subit, il s’y dépêtre, tenaillé par son besoin de révolte et la nécessité de se battre pour sauver sa peau.

Pourquoi faut-il le lire ?

Gabriel Chevallier est un grand romancier français de la première moitié du XXème siècle. S’il est plus connu pour Clochemerle, qui relate non sans humour quelques chroniques croustillantes de la vie d’un village banal du coeur de la France rurale, La peur est certainement son livre le plus engagé et le plus bouleversant.

Ce livre ne dénonce pas seulement l’absurdité de la première guerre mondiale, mais se révèle être un véritable pamphlet dénonçant toutes les guerres. Un grand livre, qui fait dans la littérature sans se perdre dans un verbiage inutile.