La Trace d’Yvonain est un roman historique de Marie-Hélène Micouin-Lefesvre, qui se déroule durant la première guerre mondiale.
L’histoire de la Trace d’Yvonain
Fermez les yeux… Vous êtes au coeur de la France rurale de ce début de siècle, dans un monde encore insouciant, sous un ciel bleu que les lointains nuages de la politique étrangère ne sont pas encore venu assombrir. Une jeune femme marche, courbée sous le poids de son chagrin. Comment un acte de charité, de générosité désintéressé, a pu l’amputer ainsi d’une part d’elle-même ?
Car Mathilde et Matthieu ont rencontré la mort en hébergeant, par bonté d’âme, un homme qui demandait l’hospitalité pour une nuit… Emmenant la peste avec lui, l’abandonnant sous leur toit, lui donnant en tribut Quentin, le fils de la famille.
Cette personne, qui prétend s’appeler Yvain Le Quellec, se nomme en réalité Yvan Quelovitch. Il a bravé les autorités, refusant de se soumettre à la quarantaine imposée au navire où il servait, et s’est enfui sur les routes de France. Dans un pays où la guerre se fait sentir chaque jour un peu plus, les deux paysans beaucerons ne vont cesser de penser à cet homme qui, par sa négligence et ses mensonges, a pris la vie de leur fils.
Mathilde et Matthieu retrouveront-ils « Yvain » ? Comment réagiront-ils si leurs pas croisent les siens ? Résisteront-ils aux malheurs et tribulations d’une guerre terrible, qui déborde parfois du front vers l’arrière ?
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Pourquoi faut-il le lire ?
Marie-Hélène Micouin-Lefresvre, dans son roman La Trace d’Yvonain, décide de s’intéresser à la première guerre mondiale à travers les yeux de gens ordinaires, victimes de drames toujours terribles mais pourtant relativement fréquents : la mort d’un proche.
Ce choix est judicieux : nous avons tous perdu un proche, et nous pouvons tous, plus ou moins facilement, imaginer les sentiments qui nous animeraient si nous pouvions pointer du doigt un coupable et l’accuser de nos souffrances. Nous ne pouvons que nous attacher aux personnages, tout en nuances, possédant tous leurs qualités et leurs défauts.
S’intéresser à la vie « à l’arrière » est l’une des autres qualités du livre, qui se révèle complémentaire par rapport à des livres parlant du front, comme À l’Ouest rien de nouveau.
Le style est abordable, et demeure au service du récit tout en rendant compte de l’atmosphère de ces temps.
Période : Première Guerre mondiale